Henry Christophe (Renaud Hyppolite)
- Sub-Title: Henry Christophe
- Excerpt: Il vaut la peine de vous présenter ce personnage presque mythique que fut Henry Christophe. Certains d’entre vous ont peut-être en tête le film Royal Bonbon du réalisateur Charles Najman, qui eut l’honneur au printemps dernier d’ouvrir les dix neuvièmes Journées du cinéma africain et créole à Montréal. Poème cinématographique plus qu’un film historique, cette réalisation où notre compatriote Dominique Batraville tenait avec brio le premier rôle, par son côté à la fois Don Quichotte et en même temps d’un mysticisme pseudo historique, pour les non-initiés, pourrait faire passer le Roi Christophe pour un illuminé, tenant à la fois du personnage faustien et du zombi, comme l’écrivait dans La Presse le critique Luc Perrault. Mais le vrai personnage est tout autre, à la fois visionnaire, bâtisseur de nation et meneur d’hommes.
En 1777, après la conquête de la Grenade et de Saint-Vincent, le comte d’Estaing arrive au Cap-Français pour enrôler des affranchis qu’il menait combattre contre l’Angleterre aux côtés de Lafayette et de Georges Washington, pour la guerre de l’Indépendance américaine. En 1779, Christophe, âgé alors de seulement 12 ans, s’y enrôla avec quelques 800 autres noirs et mulâtres affranchis. En 1789, au moment de la Révolution française, il entre dans un régiment d’artillerie colonial comme premier canonnier. En 1793, il est capitaine d’infanterie. Par la suite, il s’établit au Cap-Français...