Nous reproduisions ici un compte-rendu du livre de Hénock Trouillot, Le gouvernement d'Henri Christophe par Maximilien Laroche, paru en 1974 mais dont le contenu demeure tout à fait actuel dans le contexte de crise de gouvernance que traverse le pays.
Le dernier ouvrage de l'historien Henock Trouillot, vient combler une lacune. En effet, par un de ces paradoxes qui ne se comptent plus, quand il s'agit d'Haïti, le personnage du roi Christophe a été plus souvent étudié en dehors d'Haïti que par les écrivains haïtiens. Dans le nord du pays, là où fut établi «le royaume d'Haïti», la mémoire du bâtisseur de la Citadelle Laferrière, continue d'être l'objet d'une grande vénération. Mais c'est à l'étranger (Angleterre: Hubert Cole; États-Unis: Eugène O'Neill; Antilles: Derek Walcott, Aimé Césaire...) surtout que le souvenir de ce personnage...
Nous sommes heureux de vous présenter une pièce originale La Marche royale d’Henry 1er, composée spécialement pour le 200e anniversaire de la mort du roi Henry 1er.
Nous remercions pour leur contribution à notre Évocation d’Henry Christophe :
Jean-Claude Duvivier : Composition
Guy Gonzalez : Claviers, Arrangement musical
La première pièce est une présentation par le compositeur Jean-Claude Duvivier qui nous explique sa source d’inspiration tout en évoquant une revue des troupes du roi Christophe.
Ecoutez ce qu'en dit le compositeur de la Marche
La seconde pièce est la Marche Royale d’Henry 1er.
Ecoutez : La Marche Royale Henry 1er
La Marche Royale d’Henry 1er n’est pas la première composition de M. Duvivier, un Capois dont l’affection pour le Nord et pour Henri Christophe est connue. Il a composé plusieurs pièces intéressantes dont la Grande Marche Joyeuse pour le Bicentenaire de l’Indépendance...
....Après Jeannot et Thérèse et d’autres œuvres du même genre de Clément, on relève un autre opéra en vaudeville, composé par le comte De Rosiers, qui fut représenté au palais de Sans-Souci en 1811. Intitulé L’Entrée du Roi à Sans-Souci, cet opéra met en scène les talents musicaux dont est pourvu le royaume de Christophe et comporte une infinité d’indices sur la formation des musiciens et chanteurs à l’Académie du Cap.
C’est une sorte d’opéra mis en abyme, c’est-à-dire qui représente la naissance de l’œuvre donnée en spectacle, par la mise en relief des aptitudes musicales des personnages, par l’appréciation de leurs interprétations, à la manière du petit chef-d’œuvre italien de Domenico Cimarosa (1749-1801), Il maestro di Capella (« Le maître de chapelle »).
L’Entrée du Roi, du comte De Rosiers, comporte des airs en français et en créole selon l’ascendance sociale des personnages. On peut se figurer ainsi que l’Académie de musique du Cap recevait les postulants non pas en tenant compte de leur appartenance sociale mais en évaluant leur talent comme la coutume s’était avérée rentable durant la colonie. Ainsi s’expliquait d’ailleurs, sous le régime français, la présence de violonistes noirs à l’orchestre. Dans le même sens, Les Affiches américaines signalent un nombre important d’esclaves musiciens entrés en marronage et activement recherchés...