Lors des élections présidentielles de 1930, le citoyen Jérôme Adhémar Auguste obtenait deux voix au premier tour de scrutin. L’Assemblée nationale voulait témoigner de sa confiance envers ce candidat sans illusion et, plus certainement encore, rendre un hommage au farouche et légendaire combattant de la cause nationaliste qu’il fut pendant les années d’Occupation. Le 22 novembre 1930, quelques jours donc après les élections, le président Sténio Vincent, nommait Adhémar Auguste secrétaire d’État de la Justice. Avec le docteur A. V. Carré, H. Pauléus Sannon, Perceval Thoby et Auguste Turnier,...
Alexandre Lerouge était un journaliste, un politicien, un homme de bien. Lerouge était un authentique fils du peuple, un Mulâtre originaire de Quartier-Morin, village des environs du Cap-Haïtien, où s’était installé son père, Gabriel Lerouge, un ancien religieux français. Gabriel Lerouge qui s’était naturalisé haïtien après qu’il eut renoncé aux ordres, fonda une famille avec une fille du pays qui lui donna une nombreuse progéniture.
Pendant l’Occupation américaine, le très jeune Alexandre Lerouge assista au combat courageux et mouvementé que voulut livrer son père, Gabriel Lerouge, contre...
Fils d’un modeste tailleur, Anténor Firmin est né le 20 octobre 1851, à la rue Saint-Nicolas, la rue 4, au Cap-Haïtien. Contrairement à une idée largement répandue, Firmin n’était pas autodidacte, au fait, après ses études secondaires au lycée Philippe-Guerrier du Cap, il entrera comme employé dans le commerce allemand (Maison Stapenhorst) d’où il sortira avec une parfaite maîtrise de la langue de Goethe. Nommé secrétaire d’ambassade à Paris, Firmin se lia rapidement d’amitié avec Louis-Joseph Janvier, un vieux parisien, qui l’introduisit dans les milieux intellectuels et scientifiques de la...
Gérard de Catalogne est né au Cap-Haïtien le 19 juin 1908. C’était le fils de Léo de Catalogne, un commerçant originaire des Antilles françaises et de sa femme, née Joséphine Geschler. Son grand-père français, Charles de Catalogne, pour avoir refusé d’abandonner le journal Les Antilles qu’il dirigeait dans la ville de Saint-Pierre, devait tragiquement disparaître, lui et toute sa famille, lors de l’éruption de la montagne Pelée en 1902. Sa grand-mère haïtienne, Madame Geschler-Massac, tenait au Cap une librairie très fréquentée par les intellectuels et, pour ce motif, très étroitement surveillée...