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Défilée, Dédée Bazile (Jasmine Narcisse)

Qu'était-elle en réalité? Une guerrière, une vivandière, ou, au dire de certains récits, une simple victime d'outrages d'une époque toute de bruit et de fureur? Concernant Dédée Bazile, aucun fait nettement avéré sinon une folie rédhibitoire. Folie par quoi elle se retrouvera, sans doute, à braver cet acharnement sans bornes sur le cadavre d'un homme d'Etat assassiné et, par des moyens de son cru, tenter d'offrir à ses sanglants restes, une sépulture jugée méritée, ce qui lui vaudra sans doute d'être, aujourd'hui encore, ce personnage inoubliable et familier de notre histoire. Née dans...

Alice Garoute (Collectif Tet Ansanm pou Okap)

Une des personnalités majeures du féminisme haïtien, Alice Garoute, est née en 1874 au Cap-Haïtien. Figure attachante qui marquera les grandes luttes pour les droits des femmes, Alice tient, sans doute, son opiniâtre ardeur d'une mère (Pauline Brice, femme d'une énergie exemplaire) dont les démêlés avec le général Hyppolite ainsi qu'avec le président Salnave, n'ont pas laissé, en leur temps, de remplir d'échos bruyants la petite histoire de ce pays. À ce titre d’opposants actifs, la famille dût s’exiler à Kingston, en Jamaïque. «D'un souvenir particulièrement vif restera pour Alice Thézan...

Paul Magloire et Yolette Leconte (Charles Dupuy)

En 1950, Haïti vivait l’un des moments les plus heureux de son histoire. Avec son économie survoltée par la guerre de Corée et les prix élevés des denrées tropicales, l’avenir semblait prometteur pour le pays qui profitait d’un temps de paix intérieure et de prospérité financière tel qu’il n’avait connu depuis des générations. À l’époque, Paul Magloire était au sommet de sa popularité et son gouvernement semblait indestructible. C’est l’époque où l’on inaugurait le barrage de Péligre, le nouveau port du Cap-Haïtien, la nouvelle Route nationale numéro un, c’est aussi le moment où des flots de...

La Belle Victoire (Charles Dupuy)

Après le départ de Légitime pour l’exil, c’est le président du Comité révolutionnaire, le général Florvil Hyppolite, qui, le 9 octobre 1889, entra dans la capitale pour prendre la direction des affaires de l’État. De sa femme, née Amélie Desnoyers, le général eut quatre enfants, Chéry, Lhérisson, Euponime et Lozama. Veuf depuis un certain nombre d’années, le nouveau président commença par chercher autour de lui la femme à qui il pourrait confier l’intendance du Palais. Celle-ci devait être une sorte de première dame sans le titre, une femme de confiance et, bien entendu, d’un dévouement à toute...